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L'agriculture à Tarnos

Les terrains agricoles préservés par la municipalité.

72% de la ville sont classés inconstructibles afin de lutter contre la spéculation immobilière et préserver les équilibres de la ville : zones naturelles, forêt, mais aussi terrains agricoles. Ces derniers sont protégés par la municipalité afin qu'ils conservent leur vocation.  

Les exploitations tarnosiennes

En 2013, 9 exploitants agricoles étaient recensés sur le territoire de la commune.

Le maïs est la principale ressource cultivée, mais Tarnos compte aussi des exploitations de maraîchage et d'arboriculture.

Quelques exploitants pratiquent également l'élevage (bovins, ovins, équins et volailles). Des terres agricoles sont ainsi utilisées en prairie et en espaces de pâturage. Bien que cette activité reste marginale sur le territoire tarnosien, les agriculteurs présents se font régulièrement remarquer lors des concours organisés par la profession.

L'essentiel des exploitations se concentre dans l'est de notre territoire.

Développement de circuits courts de proximité

Le CBE et ses partenaires travaillent à faire correspondre les ressources des uns avec les productions des autres. Depuis quelques années, le CBE a impulsé cette démarche de manière volontariste et fédéré autour de lui pour développer les circuits de proximité sur notre territoire. En restauration, il fait s’approvisionner la cuisine centrale municipale, qui nourrit nos écoliers, et le restaurant solidaire Éole, auprès des paysans et agriculteurs locaux.

Une montagne de défis

Nous parlons là de quelques 6500 repas quotidiens, avec par exemple entre 350 et 400 tonnes de légumes par an. Aucun producteur local ne peut relever ce défi, même en s'y mettant à plusieurs. Normes d'hygiène de la restauration collective, contraintes des marchés publics, ou encore acheminement des productions, constituent non pas un défi à relever, mais une montagne.

Le rôle fondamental du Pôle de coopération

Depuis plusieurs années, le CBE a diagnostiqué les besoins, créé des liens entre agriculteurs et restaurants, et concrétisé le projet. Développant des outils collectifs, notamment en terme de transformation de produits, il continue d'animer et de structurer les circuits pour en assurer leur fonctionnement quotidien.

Circuits alimentaires : les 4 axes majeurs de travail

La préservation du foncier agricole et l’installation de jeunes agriculteurs

  • Création sur le Pays Basque / Sud Landes d’une coopérative d’activités et d’emploi (CAE) agricole (TREBATU), suite à une idée de réseaux agricoles basques et de leur rapprochement avec le Pôle de Coopération de Tarnos (PTCE). Les agriculteurs peuvent désormais tester de nouvelles productions et initiatives avec plus de sécurité.
  • Lutte contre la pression foncière exercée par la proximité du BAB en maintenant la vocation agricole du foncier.
  • Incitation à l’installation de nouveaux agriculteurs / paysans et aide aux actuels pour s’agrandir ou diversifier leur production, s’ils le souhaitent, en garantissant des débouchés locaux importants, réguliers et pérennes.

Les besoins d’organisation collective des producteurs pour que :

  • Leurs productions se complètent et, ensemble, puissent fournir les quantités requises.
  • Les normes sanitaires de la restauration collective soient respectées.
  • Une aide logistique, notamment en terme de transport, soit apportée.

La sensibilisation des publics

  • Éduquer sur la saisonnalité des aliments, l’aspect des produits, les moyens mis en œuvre par les agriculteurs pour réduire leur impact sur l’environnement...
  • Valoriser le métier d'agriculteur/trice.

Les contraintes des restaurants collectifs

  • Bien comprendre et chiffrer leurs besoins
  • Calculer le prix de revient de leurs repas, cadré et plafonné, pour que chacun y trouve son compte.
  • Leur indiquer où, quand et en quelle quantité ils peuvent s'approvisionner.

Environnement, santé, paysage : penser globalement

Ce projet de circuits-courts et de proximité permet également de favoriser la biodiversité, la qualité de l’eau, de recréer du lien entre problématiques urbaines et rurales, de réduire les trajets d’approvisionnement...

En vue de préserver l’environnement et de mieux penser l’aménagement de notre territoire, le projet est construit avec le CIVAM bio des Landes (développement de l’agriculture bio), l’éco-lieu Jeanot, l’inter-AMAP...

Partenaires

Associés au projet :

  • La SCOP Atelier Lan Berri (ALB) : évaluations des besoins économiques et structuration des collectifs d’agriculteurs)
  • Le CPIE du Seignanx : expertise foncière du Seignanx et sensibilisation du public
  • Le restaurant solidaire Éole
  • La cuisine centrale municipale de Tarnos

Financeurs :

  • La DRAAF
  • La Ville de Tarnos
  • La Caisse des Dépôts dans le Cadre du Pôle de coopération (PTCE).

Le saviez-vous ? Une légumerie coopérative, Légume Pro, a été créée !

L’approvisionnement en produits « terreux » (comportant encore un peu de terre) est interdit en restauration collective. Il fallait donc trouver une solution.

Alain Rousseau, alors directeur d’Éole, s’est rapproché du CBE pour créer... Légume Pro, une légumerie coopérative !

Depuis un an, cette légumerie fait bien plus que transformer les produits locaux : elle est devenue un vrai outil pour les agriculteurs, conventionnels comme bio.

À quoi sert-elle ? Exemples.

  • Un producteur ne peut répondre seul à un marché public. La légumerie permet de regrouper la collecte et la transformation de plusieurs exploitations.
  • Un agriculteur basque voulait se lancer dans un produit bio, sans garantie de trouver des clients. Légume Pro s’est engagée à acheter une partie de ses légumes pour Éole, si l’agriculteur ne réussissait pas à tout vendre. Le produit a pu être lancé et les productions diversifiées.
  • Des agriculteurs faisant face à une importante quantité d’invendus ont été aidés par Légume Pro pour trouver des débouchés. Les produits ont pu être achetés et consommés, au lieu d’être jetés.
  • Un client souhaitait faire un repas spécifique. Légume Pro a contacté ses producteurs pour faire d’abord appel à des producteurs locaux.

Comment ça marche ?

Les prix sont fixés en début de saison, par produit, en fonction de leur mode de production (bio ou conventionnel), de manière transparente et équitable.

16 sociétaires, parmi lesquels le CBE, Éole et d’autres structures du Pôle de Coopération, des salariés, des clients et des producteurs font vivre cette coopérative employant 9 personnes.

Elle a été certifiée « Éco-cert’ », ce qui lui permet de transformer, vendre et produire des produits bio.

agriculture

Une démarche primée au niveau national !

Le Ministère de l’Agriculture a récompensé cette démarche collective lors du Salon de l’Agriculture 2017 !

Culture générale

 Connaissez-vous la différence entre un circuit court et un circuit de proximité ?

  • Un circuit court, c'est le principe de "vente directe". Afin d'améliorer la rémunération du producteur, il ne doit y avoir qu'un intermédiaire maximum entre le producteur et le consommateur.
  • Un circuit de proximité ne tient pas compte du nombre d'intermédiaires, mais de la distance géographique entre le producteur et le consommateur. La distance fixée est variable en fonction du type de production concernée (d'environ 30 km pour des produits agricoles simples comme les fruits et légumes, à 80 km pour ceux nécessitant une transformation).